Cette étude dresse un constat objectif des mesures de compensation appliquées aux projets d’aménagement du domaine maritime en Occitanie. Elle introduit la notion d’état de référence de l’environnement, et remet en question la méthodologie réglementaire utilisée depuis que la compensation des impacts existe, jusqu’à nos jours en 2020.
En outre, elle apporte des solutions de compensation différentes de celles qui ont été appliquées, et dont il est souvent difficile de mesurer les effets. Ce travail montre combien il est important que les aires marines protégées (AMP) montent en qualité pour que les écosystèmes marins retrouvent un fonctionnement durable, sans freiner le développement régional.
Tout l’enjeu écologique réside aujourd’hui dans l’allocation de moyens de surveillance adéquats, et dans la mise en place de mesures de gestion efficaces, comme la création de zones de protection forte (ZPS) au sein de sites naturels protégés déjà existants. Enfin, il prône une collaboration limpide et sans frontières entre les porteurs de projets, les gestionnaires d’AMP et les établissements qui assurent la gouvernance des territoires sur le golfe du Lion.
Les pistes de réflexion proposées ici à la communauté CRERCO se basent sur une approche scientifique qui prend en considération le milieu marin au sein d’un continuum d’écosystèmes aquatiques, depuis l’amont des bassins versants jusqu’aux littoraux, en passant par les milieux de transition que sont les embouchures et les lagunes. En effet, la complexité du cycle de vie des organismes est étroitement liée à des processus évolutifs (génétiques et fonctionnels) établis durant des millions d’années.
La biodiversité est donc à considérer comme un patrimoine et non comme un capital économique, car les bénéfices qu’elle procure à l’Homme sont à ce jour irremplaçables de façon artificielle, et l’on considère sa perte comme irréversible dans de nombreux cas.
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